Le septième chant de Maldoror

Le septième chant de Maldoror

Paris 1871. Dans le milieu des écrivains maudits, Auguste Bretagne appartient au cercle des poètes zutistes rassemblés autour de Rimbaud, Verlaine et des frères Cros en lutte contre l’académisme de l’art bourgeois et des peintres pompiers. Un an après la mort de Isidore Ducasse, alias le Comte de Lautréamont, Auguste Bretagne occupe sa chambre. Cet écrivain sans ambition écrit des romans feuilletons pour la Gazette de Paris et se passionne en secret pour l’ancien locataire, le célèbre et ténébreux auteur des Chants de Maldoror. Un beau jour, au petit matin, après avoir pris du peyotl avec Rimbaud le piano se met à parler et derrière les murs apparaissent les vers d’un chant inédit. Une hallucination jubilatoire dans ce récit pastiche fantaisiste et délirant. Le papier vieilli et les indications historiques renforcent le canular d’un récit présenté comme “le premier roman graphique publié en 1874, enfin dans son édition intégrale”, qui prétend avoir inventé une nouvelle forme de planches dessinées, appelée, “de la Figuration poético-narrative”. Un livre délicieux.

Lucie Servin

La Chambre de Lautréamont, Edith et Coral, Futuropolis, 20 euros, 136 pages

ISBN-13: 978-2754803526

-> Coup de coeur publié dans le n°5 de BDSphère publié le 23 février 2012.