Pour mieux comprendre la visite d’Aung San Suu Kyi

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[chap]La visite en France de la madone de Rangoun donne l’occasion de (re)lire les Chroniques birmanes du dessinateur Guy Delisle. Un album qui permet de mieux comprendre ce que fut le quotidien des Birmans pendant les années noires de la dictature de la junte militaire au pouvoir.

[let]V[/let]éritable icône pour son peuple, Aung San Suu Kyi est arrivé hier de Londres pour une visite de trois jours en France. Elue députée en avril dernier, la madone de Rangoun est enfin libre de voyager comme bon lui semble après de longues années passées en résidence surveillée. La figure de la résistance à la junte birmane a été accueille par François  Hollande avec les honneurs dignes d’un chef d’Etat. Après 23 ans de dictature militaire, le régime au pouvoir en Birmanie semble vouloir amorcer une ouverture démocratique, même si c’est un militaire, le général Thein Sein, ancien membre de la junte, qui tient toujours les rênes du pays. Très agréablement surprise par l’accueil qui lui est réservée tout au long de sa tournée européenne, Aung San Suu Kyi a jugé ce matin sur France Inter que « le processus de démocratisation n’est pas irréversible, tant que les militaires n’ont pas fait preuve de leur engagement envers ce processus, car ce sont encore eux les plus forts ». La junte, qui a dirigé le pays de 1988 à 2011, a mis sur pied l’une des pires dictatures de la planète avec la complicité et le soutien de puissants groupes industriels.

Chroniques birmanes, l’album publié par le dessinateur québécois Guy Delisle en 2007 après le séjour de 14 mois qu’il a effectué dans le pays avec sa compagne, alors collaboratrice de Médecins sans frontières, permet de mieux comprendre ce que fut le quotidien des Birmans tout au long de ces années noires. Un album que vous pouvez acquérir via notre librairie en ligne en cliquant sur le lien ci-dessus.